Les compléments alimentaires ont du succès. Près de la moitié des Français en consomment occasionnellement et une personne sur 10 en prend régulièrement. Si les consommateurs font confiance aux produits, ils sont néanmoins nombreux à vouloir être rassurés sur leur contenu. Quelques précisions destinées à lever les interrogations.
Les compléments alimentaires sont soumis à une réglementation stricte. La Commission européenne a en effet édicté un certain nombre de règles encadrant la mise sur le marché des produits pour garantir leur qualité et pour mieux informer les consommateurs sur la composition de chaque formule.
La directive européenne (2001/46/CE) indique précisément ce qu’est et ce que peut contenir ou non un complément alimentaire. Elle les définit comme suit : "Les compléments alimentaires sont des denrées alimentaires dont le but est compléter un régime normal et qui constituent une source concentrée de nutriments ou d’autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique seuls ou combinés, commercialisés sous forme de doses. Par dose, on entend toutes les formes classiques : gélules, pastilles, comprimés, ampoules, ou encore sachets".
Cette définition place clairement les produits du côté des aliments.
Le décret précise les ingrédients autorisés dans leur composition, à savoir :
- des aliments classiques ou partie d’aliments, tels l’extrait de carotte ou d’huître,
- des nutriments, comme des vitamines ou des minéraux (magnésium, calcium),
- des plantes, tels le fenouil et les algues
- des produits à but nutritionnel ou physiologique, comme les protéines, le oligo-éléments (le sélénium par exemple).
La législation passe également à la loupe les doses prescrites : chaque élément répond à un dosage maximal qui ne doit pas dépasser les apports journaliers recommandés.
Enfin, l’étiquetage des compléments alimentaires est lui aussi contrôlé. Il doit notifier que la consommation de produits alimentaires ne peut se substituer à une alimentation variée et équilibrée. Il interdit également toutes allégations fausses ou approximatives. Ainsi, il est exclu de prétendre traiter ou guérir des maladies. Car le complément alimentaire n’est pas un médicament !
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